INSTRUCTION ET ALPHABETISATION
C’est grâce aux actes de mariage que l’on peut avoir une idée du niveau d’instruction, bien qu’ici
encore l’expression soit exagérée par rapport à la réalité. C’est une ordonnance royale de 1736 qui imposa l’apposition des signatures au bas des actes.
"Maître d’école et classe au XVIIIe siècle" - De
Boissieu, Eau forte, 1780, Rouen, MNE
Plus nombreux parmi nos ancêtres étaient ceux qui savaient lire que ceux qui en plus savaient
écrire. Il y avait au moins une école dans chaque paroisse et théoriquement elle était fréquentée par la totalité des enfants. Cependant l’absentéisme, voire le mépris pour le maître d’école
étaient fréquents. En fait, ce qui motivait l’enseignement c’était l’étude du catéchisme, principale matière abordée alors en classe, pour ce faire il était nécessaire de pouvoir utiliser le
livre principal traitant du sujet - la Bible - donc de pouvoir lire
Les écoles n’étaient pas toujours mixtes d’où la présence quelquefois de maîtresse d’école.
Néanmoins, le maître ne devait pas recevoir de fillettes âgées de plus de neuf ans. Ce dernier détail peut être un élément d’explication du considérable manque de signatures féminines, les
filles quittant l’école sachant au minimum lire, n’ayant eu le temps d’apprendre à écrire. Mais aussi l’absentéisme touchait‑il peut-être plus les filles, l’instruction n’étant pas toujours
considérée comme une chose évidente face aux fonctions que devait remplir la femme.
Voyons les résultats que nous obtenons à Champagney de par ce système. Ce que nous appelons
« signature » en ce qui concerne notre village c’est l’écriture du nom à l’aide de notre alphabet. Il s’agit donc de personnes le connaissant et sachant l’utiliser au minimum pour
écrire son patronyme. Ces constatations basées sur l’examen de ces documents, actes de mariages, ne prouvent aucunement que tous savent écrire, ils sont capables au minimum de signer. Ces
précisions sont données par opposition à certains registres où l’on trouve pour l’illettré un dessin symbolisant sa profession - fourche ou marteau - ou encore plus simplement une croix. Ces
distinctions ne sont pas à faire pour Champagney ces cas ne se présentant pas. Nous rencontrons soit une signature plus ou moins belle, soit rien du tout, le curé précisant alors que le
conjoint en question ne sait pas écrire (illitératis).
Nous arrivons donc à des résultats brutaux, mais significatifs : 67 % des hommes nouveaux mariés ont
apposé leur signature au bas de leur acte de mariage, alors que 3,5 % seulement des femmes ont été capables de le faire.
Le Maître d'école. Toile. 60 x 78 cm – école française du XVIIIème siècle
Les détails donnés précédemment sur la scolarisation des filles ainsi que, les conséquences
pressenties sont grandement justifiées. Mais il faut encore établir une gradation dans la qualité de ces signatures. Ainsi, 24,5 % de ces hommes
jeunes mariés ont un paraphe que nous dirons de qualité médiocre, c’est à dire composé de lettres plus ou moins bien formées trahissant une main peu sûre, pour le moins hésitante. Nous pouvons
dire sans risque de beaucoup d’erreurs que ces personnes ne savent pas écrire et que leurs capacités en ce domaine s’arrêtent à la réalisation de cette signature.
Parmi les femmes 0,6 % d’entre elles ont une telle signature, donc peu sur l’ensemble des signatures
féminines. Ces personnes qui savent signer sont issues de familles aisées, de la bourgeoisie, elles savent donc écrire, également souvent lire (Cf chapitre « Natalité et nuptialité »,
les mariages aisés).
On constate une légère évolution positive du nombre des signatures de 1750 à la fin du siècle. Ainsi
pour des années ayant eu le même nombre de mariages comme 1750 et 1796 avec treize unions, on compte trois signatures exclusivement masculines pour la première année du demi‑siècle, alors qu’il
y en eut sept en 1796. En 1763 avec quinze mariages, on trouve quatre signatures, alors qu’en 1798 avec un mariage de moins, il y en eu treize, dont une due à une femme.
Ce progrès nous le devons aux quelques maîtres d’école ou recteurs qui se sont succédé à Champagney.
C’est un nommé Jean‑Claude Poly qui en 1750 occupe cette fonction. Il a à sa charge l’instruction des enfants depuis longtemps déjà puis qu’il a conclu un marché avec la communauté de
Champagney dès 1731 et doit rester en place un certain temps encore car un autre contrat n’apparaîtra qu’en 1781 conclu cette fois avec Pierre Laurent Potey.
En 1787 il est fait mention dans les registres paroissiaux de deux maîtres d’école‑laboureurs nommés
Laurent et Jacquet. Les fonctions de ces deux personnages que nous avons déjà évoqués étaient sans doute limitées, peut-être s’agissait‑il d’aides ? En effet Potey est toujours
« instituteur » en 1793 date à laquelle Joseph Gouhenans entre en fonction.
Ce n’était pas une petite affaire que de, trouver un maître d’école pour une communauté.
Généralement le choix de ces fonctionnaires se faisait par l’assemblée générale des chefs de famille convoqués à cet effet par l’échevin, au son de la cloche. Cette réunion pouvant être
annoncée par le curé était souvent projetée huit jours à l’avance au sortir de la messe. Elle se tenait sur la place publique, quelquefois sur le cimetière lorsqu’il avoisinait l’église. En cas
d’intempéries on trouvait refuge dans une maison voisine, parfois au presbytère. Auparavant tout un processus avait été mis en route pour tâcher de trouver ce recteur d’école : affiches
posées dans diverses localités, recherches de la part des habitants… Les candidats éventuels se mettaient en rapport avec les administrateurs de la communauté et devaient être présents à
l’assemblée où seraient débattues les conditions à observer de part et d’autres, fixé le choix et rédigé le traité à intervenir entre les parties.
Ce traité passé quelquefois devant notaire était fait le plus souvent roue seing privé et écrit par
le recteur contractant ce qui permettait de se rendre compte de sa valeur et plus précisément de là qualité de son écriture. C’est à la majorité des voix des membres présents que le recteur
était désigné, en outre le consentement du curé était nécessaire (conformément à l’édit de juridiction ecclésiastique d’avril 1695, article XXV).
Le maître d'école, Adriaen van Ostade - XVIIème siècle
Par le contrat du 31 janvier 1731 passé entre la communauté de Champagney et J C
Poly, celui‑ci s’engage « … à enseigner pendant six ans la jeunesse de Champagney et à lui donner une bonne éducation, à bien servir M. le curé
pour ce qui regarde les offices divine, à répondre toutes les messes tant à basse qu’à haute voix, à chanter les vêpres , à assister le dit sieur curé toutes les fois qu’il sera obligé d’aller
administrer les sacrements dans sa paroisse, à sonner l’angélus le matin à midi et le soir, à sonner les cloches contre les injures du temps et orvalles (orages et autres
intempéries), à remonter l’horloge soir et matin, à en avoir tout le soin nécessaire et la faire sonner au
juste, à faire ou faire faire tous les cierges nécessaires à l’église du lieu en lui fournissant la cire, à allumer la lampe de l’église soir et mâtin et à la faire clairer suivant les
statuts du diocèse, à écrire les répartements qui se font en la dite communauté ... »
On voit que les obligations « extra‑scolaires » étaient très importantes et très
diversifiées, touchant aux domaines religieux et administratif.
La classe était ouverte toute l’année excepté pendant le temps des moissons et celui des vendanges.
Il y avait trois heures de classe le matin et trois heures 1’après-midi. Cependant celui du jeudi était libre. En ce qui concerne le contenu de l’enseignement le maître avait à son programme la
lecture, l’écriture, l’arithmétique. Il ne devait faire lire que du français ou du latin, ne se servir que de livres approuvés par l’autorité religieuse, faire le catéchisme plusieurs fois par
semaine.
Écrire les délibérations de la communauté, les rôles d’impositions, les dépenses locales, dresser
les comptes de gestion, donner lecture à haute voir sur la place des multiples, déclarations tant royales que locales telles étaient les principales obligations que le maître devait à la
communauté. Des variations existent d’un village à l’autre au niveau de l’école, de l’église ou de la communauté. Mais de toute façon ce personnage était capital dans la vie de toute localité
car il en était réellement l’homme à tout faire.
Les ressources du maître d’école étaient aussi diverses que ses activités. Le marché établissait ses
gages payés par l’échevin ainsi que la rétribution mensuelle payée par les parents des élèves (A ce sujet, il est dit dans l’article 30 du cahier de Doléances de Champagney : « Que toutes les maisons religieuses rentée de l’un et de l’autre sexe, établies dans les villes, bourgs et villages, soient obligées à enseigner
gratuitement la jeunesse. » Archives de la Haute-Saône, B 4213).
Lui revenait également le prix des services qu’il rendait aux particuliers ou à la communauté. De
plus il percevait quelquefois les gains issus d’une profession secondaire cas qu’on rencontre fréquemment. Jean Claude Poly par le contrat de 1731 s’est engagé à servir la communauté de
Champagney en qualité de maître d’école aux conditions suivantes : « .. il recevra 60 livres monnaie royale par chaque année le jour de fête St
Martin d’hiver ‑ cinq sols par mois de chaque élève qu’il enseignera ‑ il logera ses élèves chez lui et les chauffera à ses frais ‑ il aura la jouissance d’un pré Champagney pouvant rapporter
cinq livres par an. »
Enfin pour être valable le traité passait entre les mains de l’intendant qui avant de l’approuver
examinait si les clauses étaient conformes aux ordonnances royales,
Maîtres et maîtresses d’école étaient sous l’autorité absolue de l’archevêque de Besançon de qui ils
tenaient l’autorisation d’enseigner et sous le contrôle duquel ils demeuraient tant qu’ils exerçaient leurs fonctions. Ils dépendaient également du pouvoir civil et plus particulièrement depuis
la conquête de la Franche‑Comté.
La formation du recteur d’école était alors des plus simples. Celui qui se destinait à cet état se
mettait sous la direction d’un bon maître, le secondait en classe et recevait en dehors de celle‑ci des leçons afin de renforcer son niveau intellectuel. La formation était donc double,
pratique et théorique. C’est celle que reçut par exemple Joseph Gouhenans de Champagney (Celui‑ci n’a rien à voir avec le J.Gouhenans qu’on retrouvera sous la Révolution) entré en fonction en
1718 et qui, auparavant avait été en apprentissage chez son prédécesseur Claude Herbette lequel exerçait depuis le début du siècle. Il pouvait arriver que le maître d’école se charge de la
formation professionnelle d’un ou plusieurs de ses enfants destinés alors à prendre sa succession.
Les marchés n’étaient pas toujours respectés. Il s’en suivait alors des plaintes et des démêlés.
C’est ainsi qu’en septembre 1793, Potey le maître d’alors se plaint de n’avoir pas perçu ses gages et d’avoir été contraint par conséquent de s’endetter pour subvenir aux besoins de sa famille.
La municipalité a alors recours à un impôt spécial pour satisfaire celui‑ci et le retenir dans son état qu’il menaçait de quitter (voir la délibération du 8 septembre 1793).
La Révolution modifiera les critères de jadis pour le choix et la nomination des instituteurs. Ainsi
le douze nivôse 1793, le district de Lure décide de nommer deux instituteurs et une institutrice à Champagney (En rapport avec l’accroissement de la population). C’est Joseph Gouhenant qui est
choisi comme premier instituteur possédant entre autres qualités celle d’être « patriote ». Cependant le rôle du maître d’école demeure le même pour preuve le marché conclu avec ce
même Gouhenant où 1’on retrouve à peu près les mêmes obligations que sous l’Ancien Régime (voir le marché de Joseph Gouhenant).
« La maîtresse
d’école » Le Prince, Gravure sur cuivre,
d’après Boucher, vers 1770, Rouen, MNE
Insérés dans le
texte
J. Bachely, Gravure, Petits cahiers
d’images pour les enfants,
d’après Gravelot. Paris. Éd. Chereau, B
DOCUMENTS
Délibération du 19 septembre
1790
« … M le maire a dit que la paroisse manquant de maison pour loger le maître et la maîtresse
d’école, manquant même d’emplacement pour pouvoir en bâtir une il conviendrait de faire l’acquisition de la maison du cy devant chapitre de Lure situé au centre du village, que ladite
acquisition ne pourrait tourner qu’au profit de la commune étant assez vaste pour les logemens du maître et maîtresses et même pour y faire une salle propre à y tenir les assemblée de la
commune… »
Une souscription sera faite pour l’acquisition de cette maison, avec jardin, verger et
dépendances.
Dé1ibération du 8 septembre
1793
Il a été fait lecture :
« … d’une Requette présentée par le citoyen P.L. Potey maître decol dud. Champagney par
laquelle il représente que son Marché passé le 3 juin 1781 avec laditte Commune pour servirent de Mtre decol aud. lieu pour le prix et somme de
300 L. annuellement payable a chaque année 11 septembre, duquelles marchée il doit encore jouires 6 années et que depuis les 2 dernières années il se trouve ( ?) à faire des dettes
considérables pour acheter simplement du pain pour la subsistance de sa famille tant par la rareté et chertée des denrée que la perte des assignats énorme dans nos cantons qui perden dans
ses moments les 3 quard de leurs valleurs que led. Potey se trouve aujourd’hui redevable de 600 L. tant au Muniers que dautres Marchands de
grain dans l’impossibilité de les payer que cette Voye si le consei1 général lui reffusans de lui accorder une somme de 600 L. payable à laSt. Martin onze novembre prochain pour le retirer de
l’indigence ou il se trouve plongée présentement et de lui accorder également une indemnitée jusqua la fin de son bails au prora de ce que les assignats perderont à lavenire a raison de ses
330 L. de fixé dans son bail, ils se trouvent forcez de prendre un état differans et de chercher un Moyens a ce pourvoir et pour sa famille les moyens de première nescessité en priant
l’assemblée de prendre sa demande en considération et fera justice.
Vut et entendu laRéclamation ci devant connaissan la vérité de l’exposée il à été arrettez et
unanimement délibibrée qu’ils serait payée au citoyens Potey metre decol aud. Champagney la somme de 600 L. au lieu de 300 L. pour son gage qui lui sera échut à la St. Martin 11 novembre
prochain lesquelle 600 L. seronts payer par le receveur des Deniers patrimoniaux de laditte Commune la quelle délibérée ils lui sera donnez reconnaissance pour savoir si sy trouvent des
deniers libres en qua deffois ils sera répartit un rolle suivant la loi sur tout les citoyens de laditte commune et prière ensuitte les administrateurs de district du département de le rendre
exécutoire, que led. Potey pour 1’indemnité quils Réclamera à l’avenir il lui serat égallemens payée la perte qui pouroit subvenir à raison des 300 L. comme porteur son marché cidevans
rappellez … »
« Le maître d’école... et la méthode
individuelle d’enseignement »
De Boissieu, Eau forte,
26,7x19 cm,
1770, Rouen, MNE
Délibération du 12 Nivôse an III
« … L’agent National a représenté une circulaire au district de Lure à nous envoyé en datte à Lure du
27 frimaire dernier tendant à délivrer sur le choix des instituteurs et institutrices de la commune que la commune étant composé d’environ dix-neuf cent individus et en hameau fort éloigné
il conviendrait dy établir 2 instituteurs et une institutrice dont un dans l’enceinte de la commune de même que l’institutrice qui pourront être logé dans le presbitère et lautre au hameau du
Magny ou pourrait se réunir des enfants des hameau du Ban et de Chérimon et qui pourrait se loger dans des maisons qui sont à louer.
Sur quoy lagent de nouveau entendu il a été délivré l’arrété d’une voix unanime et commun accord à ce quil
demande à ce que Joseph Gouhenant citoyen de ce lieu âgé de 41 ans,, marié soit nommé par préférence premier instituteur de la commune et logé au presbitère connaissant son patriotisme et
exempt de tout reproche étant en état d’instruire ses élèves layant déjà nommé par le conseil général de lad. commune le 8 floréal dernier, comme étant le voeu de toute la commune
Que Jeanne Vendrely de ce lieu soit nommé institutrice et Logé de même dans le presbitère ou la Maison
commune ou Rosaly Lamboley femme de Gabriel Dubret.
Et enfin François Burcey garçon majeure aussi de ce lieu pour le Magny et hameau et dépendant connaissant
le patriotisme de ce dernier et en l’état d’instruire leurs élèves.
Qu’expédition de la présente délibération sera envoyé à la diligence de l’agent National de lad. Commune
aux citoyen Membre composant le juri d’instruction public pour y statuer ce qu’il appartiendra fait et arrété en conseil général de la commune de Champagney les jours et mois que devant ceux
des présent ayant lusage des lettres ont signé et led. Gouhenant étant présent acceptant lad. Délibération … »
Registre des délibérations du conseil municipal
« La férule à l’École
des garçons » vers 1750
Marché passé entre Joseph Gouhenans,
instituteur et la Communauté de Champagney (An IV)
« Nous soussignés, maire, officiers municipaux et
notables de la commune de Champagney, assemblés au lieu ordinaire des séances, d’une part et Joseph Gouhenant, instituteur de la commune, d’autre part, sommes convenus par ensemble de ce
qui suit, savoir :
Que moi ledit Gouhenant promet et m’oblige de servir le ministre du culte dans toutes ses fonctions, de
l’accompagner ou faire accompagner dans les voyages qu’il sera obligé de faire pour le culte, de sonner la cloche trois fois le jour : le matin, à midi et le soir, de remonter l’horloge
tous les jours et autant de fois qu’il en aura besoin, de fermer exactement les portes de l’église le soir et de les ouvrir le matin, en un mot de faire tout ce que le ci‑devant maître
d’école était obligé de faire sans y rien déroger. C’est pourquoi, les officiers municipaux promettent de payer audit Gouhenant, et ce eu nom de
la commune une somme de 300 livres valeur métallique ou en nature même valeur par le receveur de ladite, commune ou même par les fermiers, laquelle somme il lui donnera quittance pour leur
servir et décharger de leur bail, laquelle sera remise au receveur municipal pour la passation de ses comptes. Il est de plus réservé qu’il continuera à enseigner les petits garçons comme
du passé suivant son institution du district. Si au cas où son traitement de la Nation venait à être supprimé, il lui serait payé par chaque enfant qui fréquenteront sa classe une somme de 5
sols par mois. Il sera de plus logé dans la maison commune, cuisine, 4 chambres, 2 carreaux de jardin, aisances, etc …, ce marché fait pour 3 années qui ont pris leur commencement au 8
floréal dernier, continuera d’année en année et le payement se fera au présent jour pour à chacune d’icelle ... etc …
Signé : Lacour, Staineler, Bourquin,
Ménigoz, Maire, Mozer et Gouhenant »
Registre des délibérations du conseil municipal