Voici un nouveau travail de l'élève René Lamboley de l'école de Champagney. Il s'agit d'une dictée datée du mercredi 14 juin 1916.
Pour découvrir toute la série utiliser, en bas de la page, le lien "La guerre à l'école".
Mercredi 14 juin 1916
Dictée
Verdun
Blessée, mais toujours vivante, ayant combattu au champ d’honneur, face à l’ennemi, la ville de Verdun doit être fière de ses blessures. Elle a fait la guerre, elle aussi comme un soldat. Elle porte les nobles stigmates de la lutte, les signes annonciateurs de la victoire. Ses pierres scellées par le sang des héros et des martyrs sont désormais les reliques indestructibles où se fondent un surcroît d’espérance nationale et de foi patriotique. Pierres de Verdun nous n’êtes plus le pavé banal que piétine le va-et-vient des foules indifférentes et vagues ; vous n’êtes plus la borne triviale du carrefour ni le mur où s’affiche le tumulte criard des réclames … Vous avez repris votre aspect recueilli et militant d’autrefois. Comme si vous vous souveniez du jour où le grand Condé vint passer en revue, sur l’esplanade de la citadelle meusienne, les troupes françaises destinées à repousser les Allemands jusqu’au-delà du Rhin.
Pierres de Verdun, l’heure est proche où vous redeviendrez dans la paix victorieuse, l’abri qui protège le repos quotidien des familles, l’assise où se fonde l’avenir du foyer libre … En attendant vous êtes la forteresse inébranlable, solide comme une armure où se recueille et se concentre en résolutions viriles, en volontés intrépides, en gestes héroïques tout ce qu’il y a de plus noble et de plus généreux au fond de la France immortelle.
La guerre à l'école - Champagney - 1914-1918 - Alain Jacquot-Boileau
Vu dans les cahiers de René Beluche, élève en 1917 de Madame Frechin, en 1918 de Monsieur Emile Beluche La guerre pourrit tout, les corps et les esprits. Elle ne s'exprime pas seulement par les ...
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