Forts d'ici
Le fort du Mont Vaudois
L'entrée du fort du Mont
Vaudois
A la suite de la défaite de la France contre l'Allemagne en 1871, on décida de fortifier la place de Belfort pour empêcher une pénétration entre VOSGES et JURA et une ligne de forts fut édifiée.
Le Général Séré de Rivières (1815-1895) qui commanda le 2ème corps de l'armée Bourbaki devant Héricourt, fut le concepteur du fort. ll avait apprécié la position
imprenable du Mont Vaudois. Situé à 544 mètres d'altitude, le fort couvre une surface de 5 hectares environ et un périmètre de 980 mètres. Il pouvait loger 667 soldats et
officiers.
Articulation entre le camp retranché de Belfort et le rideau défensif sud, ce fort, construit de 1874 à 1877, était destiné à maîtriser la vallée de la Lizaine et la plaine de Châlonvillars à Échenans, ainsi qu'à protéger les communications avec Montbéliard. Plusieurs batteries annexes situées aux alentours complétaient son action.
C'est un grand fort trapézoïdal à l'agencement complexe prévu pour recevoir une cinquantaine de pièces d'artillerie
Un massif central en arc de cercle abritant les casernes est précédé d'une crête haute pour l'artillerie d'action lointaine, elle-même précédée d'une crête basse pour l'infanterie et l'artillerie légère. Tirant dans la même direction, un groupe de 4 casemates à tir indirect est placé en arrière de ce massif central.
Son arrière fait face à une ligne de positions à ciel ouvert tirant dans la direction inverse. Deux portes mettent le fort en communication avec
l'extérieur.
En 1889, en réponse à la crise de 1885, un abri-caverne est creusé sous le fort pour lui servir de caserne à l'épreuve en temps de guerre. Cependant, mal placé sur la liste des priorités, le fort
doit attendre 1913 pour faire l'objet de grands travaux de modernisation. Deux tourelles de 155, trois tourelles de mitrailleuses, des abris de rempart y sont prévus. Mais quand survient la
guerre, seuls le bétonnage d'une partie de la caserne, deux puits d'observatoires et certaines communications souterraines sont achevés. La poursuite de la modernisation est alors abandonnée
tandis qu'on improvise avec les moyens du bord pour remettre le fort en état.
Le pont-levis en état de marche
Le
sommet du fort
http://www.hericourt.com/rubrique.php?id=406
http://la-caponniere.fr/wpfichiers/0611Calendrier.pdf
Le Fort de Giromagny
Le Fort de Giromagny fut construit entre 1875 et 1879 et constitue l’extrémité Sud du rideau de défense de la Haute Moselle reliant les camps
retranchés de Belfort et d'Épinal. Il était chargé de contrôler le carrefour de Giromagny où se croisent une voie d'invasion (la route du Ballon d'Alsace à Belfort) et une voie de contournement
du camp retranché de Belfort (la route de Masevaux à Champagney).
Également connu sous le nom de « Fort Dorsner », le fort de Giromagny était destiné au contrôle et à la protection de la nouvelle frontière avec l’Allemagne.
Principalement construit en grès rose, le bâtiment possède les deux premières tourelles cuirassées installées en France (tourelles tournantes en
fonte abritant chacune deux canons de 155), et les seules de la place de Belfort avant les années 1900.
Ce trapèze à l'architecture compacte était doté de locaux pour près de 650 hommes et d'un important armement (50 pièces à l'origine). Un massif central à fort relief s'organise autour d'une cour
aux belles façades de grès rose. Il abritait les casernements et magasins, six casemates à tir indirect et les deux tourelles. Le fort est entouré d’un grand fossé (7 mètres de profondeur pour 10
mètres de largeur). Au Sud, l’entrée est effectuée au moyen d’un pont-levis qui donne sur le corps de garde. Il est ceint d'un rempart sur lequel sont aménagées des positions d'artillerie à ciel
ouvert.
La cour d'honneur du fort de Giromagny
Le fort de Giromagny recevra quelques modernisations, à peine suffisantes : creusement de magasins à poudre souterrains en 1888 puis
d'abris souterrains en 1914, trois observatoires (1913-1914) et quelques bétonnages pour renforcer des voûtes (1914-1916).
Le 18 juin 1940, les tourelles du fort tirèrent quelques projectiles sur les troupes allemandes avant que la garnison ne se rende. Les tourelles seront
fondues par les Allemands. Le fort sera repris à l’Occupant en novembre 1944 par le 411e RTA.
La vue sur les environs est spectaculaire est peut être admirée par ciel dégagé.
Les chèvres du fort
Depuis le sommet du fort, vue nord-ouest
vue
nord, sur Lepuis-Gy et le Ballon d'Alsace
Sud-est
http://www.giromagny.fr/Textes/Tourisme/Visite_fort_09.pdf
http://www.cheminsdememoire.gouv.fr/page/affichepage.php?idLang=fr&idPage=9087