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Henri Pesenti, ancien voltigeur de la 1ère DFL – du BM 21 - se souvient de son chef.

 

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Mairie de Lure - Haute-Saône
 

Avez-vous eu l’occasion de parler avec le Général Brosset ? « Non, mais d’autres lui ont parlé. Le Général n’hésitait pas à apostropher les gars pour diverses raisons. »

 

 Quand avez-vous vu le Général pour la dernière fois ? « Le 19 novembre, l’après-midi, non loin du monument (aux morts de Champagney) où il houspillait des fusiliers marins. Un obus perdu est tombé non loin de là et l’a éclaboussé.

 

Dans la nuit qui a suivi le 19 novembre, nous sommes montés, avons suivi la ligne de chemin de fer jusqu’au tunnel (de la Chaillée). Il fallait faire attention en marchant car il y avait beaucoup de mines. Nous étions une centaine d’hommes. Au Pré Besson, des habitants nous ont offert la goutte. Nous avons libéré Sermamagny. Là, l’institutrice a absolument voulu que nous dormions dans un vrai lit avec des draps. Pourtant nous étions sales et boueux. Nous avons libéré La Chapelle-Sous-Chaux et nous nous sommes retrouvés près d’un lac. Et puis nous avons appris la mort du Général. Ce fut une grande tristesse. Ceux qui le connaissaient mieux encore, pleuraient. Puis nous avons poursuivi jusqu’à Masevaux, pendant que d’autres bataillons ont passé encore plus avant. »

 

 Pourquoi le Général roulait-il si vite ? « C’était sa passion de rouler ainsi, il était fougueux et toujours en mouvement. »

 

 Que s’est-il passé après la mort du Général ? « Un autre général a pris sa place, le général Garbey qui était alors colonel. Je n’ai d’ailleurs jamais vu ce général alors qu’on avait souvent l’occasion de voir le général Brosset. »

 

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Henri Pesenti au cimetière de Rougemont le 3 octobre 2008 à l'occasion

de l'un des pèlerinages des écoliers de Champagney.

Tag(s) : #Brosset Diego
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