Au Magny
Marie Hambert et sa classe unique au Magny en 1923
De haut en bas et de gauche à droite
1 – Augustin Grisey, Roger Jacquet, Charles Guichard, Robert Besançon, Léon Camos, Marius Zeller, Robert Couturier, Charlotte
Champagnole, Marcelle Lambelin
2 – Madeleine Sonet, Ernest Camos, Antoinette Charbonnier, Louis Guichard, Roger Pion, ?, Marcelle Lurachi, Lucie Couturier,
Lucfie Martin, André Depoire, Madeleine Depoire, l’institutrice Marie Hambert
3 – Renée Dagneau, Marius et Jeanne Grisey, Gaston Champagnole, Fernande Hozotte, Marcelle Dagneau (devant elle, sa sœur Jeanne),
Henriette Mathey, André Roth, Enzo Fiori, Marcel Hoffmann, Marcelle Taiclet (Totor), Henriette Roth (devant elle, son frère Jacques), Raymonde Charbonnier, Georges Guichard
Avant 1914, il y avait
un maître à l’école du Magny. Le 15 novembre 1914, le conseil municipal émet le souhait suivant : « Vu le petit nombre d’élèves fréquentant l’école
du Magny, la discipline y étant relativement facile, il serait bon que cette école soit confiée à une institutrice. L’enseignement de la couture sera mieux et plus régulièrement donné et la
commune réalisera une économie de 65 francs. » (Dans ce cas il n’y a pas de " maîtresse de Couture " à rémunérer, emploi souvent tenu par l’épouse du maître).
On ne
sait ce qu’il advint de ce vœu. Quoi qu’il en soit, en 1918 une jeune
Champagnerote, Marie Hambert, enseigne au Magny. C’est son premier poste, qu’elle conservera une dizaine d’années. De cette période, reste également le souvenir du passage de Mademoiselle
Hélène Piguet. Puis arrivera un maître, Monsieur Richard qui restera dans cette école jusqu’en 1950.
Après 1944, l’école
étant détruite, les cours ont lieu dans une pièce chez un particulier (maison anciennement Harter face Beurier), puis les enfants sont scolarisés à l’école du Centre (Monsieur Richard est alors
au seuil de la retraite). En 1946, vingt‑cinq enfants du quartier vont à l’école du Centre. Le poste d’instituteur du Magny est même carrément supprimé par l’administration et, en 1948 les
travaux de reconstruction de l’école ne sont même pas commencés. La même année deux postes du Centre sont menacés. Le conseil réagit le 8 mai 1948 : Rejet du projet de suppression d’un
poste d’adjoint à l’école des garçons au Centre et un à l’école des filles tant que l’école du Magny ne fonctionne pas. » Finalement l’école est remise en état et, Émile Cuenin, après
avoir passé l’année 1949 au cours préparatoire de l’école du Centre, est nommé à l’école du Magny le 31 janvier 1950. L’école réparée, est prête à recevoir les élèves du hameau. Le nouveau
maître y effectuera toute sa carrière. A partir de cette date, sa classe unique accueillera entre trente‑cinq et quarante élèves.
Au Ban et au Grand‑Crochet
Au Ban en 1905
L’institutrice Madame Lançon porte sa file Suzanne dans les bras. Celle-ci sera institutrice à Vesoul.
Au premier rang, la 6ème est Olga Bourquin née en 1902 ;
derrière elle, sa sœur Germaine née en 1895.
Au troisième rang, le 4ème est Couturier
« Bodot »
Au centre, en beau tablier à volants noirs : Céline Cazer
Le 2 juin 1918, le
conseil municipal propose la suppression d’une des deux classes de l’école du Ban. Il y a alors trente‑deux élèves inscrits et seulement vingt‑quatre présents. D’après les élus cette
suppression « … aura pour effet de stimuler le zèle des écoliers et d’obtenir des résultats meilleurs. » (Délibération du conseil municipal du 2 juin 1918). Ce v
œu reste sans suite dans l’immédiat puisque le 12
mars 1921, la mairie propose la suppression de la classe des filles imposant la mixité pour la classe restante.
Vers 1918, une fille
de Champagney enseigne au Ban. Il s’agit de Marie André. Plus tard, vers 1930, on y trouve Madeleine Bourquin. Celle‑ci éduquera les enfants du quartier jusqu’au début des années
cinquante.
Les élèves du Grand Crochet vers 1912
De gauche à droite
Les garçons : Emile Guillaume, Paul Simonin, Emile Gillet « Lagotte », Pierre Genin, Paul Mathey, Gustave
Gillet, Marcel André, Lucien Gillet, Augustin Hozotte
Les fille (2ème rang) : Emilienne Jeanblanc (porte un
bébé),Julette Mathey, Louise Jurin « Pipa », Marius Olivier, Eugénie Piguet, Berthe Jurin, Marie Jurin, Fernande Mathey,Thérèse André Jobert, Gabrielle Piguet, Thérèse Jurin (porte
la fille de l’instituteur : Liliane Coulon)
Les petits du 3ème rang : Théophile Simonin, Emile
Couturier « Boxo », Eugène Simonin « la Poule », Jules Piguet, Jules Gillet, Marius Mathey, Augustin Bruey, Joseph Mathey, René Tourdot, Jules Marchand, Suzanne
Gillet
Assis :! Augustin Piguet « Touipti », Théophile Bruey, Lylia Bruey, un bébé, un bébé, Alice Gillet, Théophile
Couturier
A droite : l’instituteur M Coulon et, assis, l’institutrice sa femme.
A l’école du Grand
Crochet, avant 1914, c’est un couple qui s’occupe des enfants des environs et du Chérimont, Monsieur et Madame Coulon.
Dans les années
quarante, Auguste Frechin est instituteur à cette école, remplacé à son décès par Mademoiselle Chevalley.
Devant la chute des
effectifs - une douzaine d’élèves en fin de période -, l’administration décide la fermeture de cette école pour le premier octobre 1950. Les élèves seront alors scolarisés à l’école du
Ban.
Au Pied-des‑Côtes
Autrefois le bâtiment
abritant l’école du Pied‑des‑Côtes était un poste de relai. Les attelages avaient, à cet endroit, un grand besoin de bêtes fraîches pour attaquer la dure côte qui, par endroits, frôlait les 15
%.
En 1880 c’est une
école et, de 1888 à 1994, le couple d’instituteurs en fonction était Monsieur et Madame Laffond. Vers 1900, ils sont remplacés par Monsieur et Madame Lombard, jeunes instituteurs sortis de
l’École Normale. Monsieur Lombard sera baptisé « Bocus » par ses élèves Ce couple restera au Pied‑des‑Côtes jusqu’à l’heure de la retraite en 1929 : « Malgré mon jeune âge,
je les revois encore les deux et je me souviens de leurs derniers jours d’école fin juillet. Pendant ces jours, nous avons passé le temps des récréations à écosser les petits pois et la
dernière journée à monter à la chaîne, le bois au grenier. Pour Madame Lombard … je vois une femme discrète et usée comme les femmes de cinquante-cinq ans dans ces temps-là (Témoignage d’André
Beurier).
A cette date il y a
environ 80 élèves au Pied‑des‑Côtes pour deux classes.
Au Pied-des-Côtes en 1937
Armand et Georgette
Faivre arrivent de Saulx-les-Vesoul, lui ayant encore enseigné auparavant à l’école de la Houillère.
La
guerre en 1939 a mis fin à cette période au cours de laquelle le couple Faivre a marqué cette école de son empreinte. Âgé de trente‑neuf ans, Monsieur Faivre est
mobilisé. Affecté à Héricourt, responsable d’un magasin d’armement, il est fait prisonnier à l’arrivée des Allemands en juin 1940 et ne rentrera qu’en 1945. Son épouse reste à l’école et les
remplaçants se succèdent, parmi lesquels on trouve en 1940‑1941, Madame Andrée Mayer. En 1945, le couple est nommé à l’école du centre de Ronchamp où Monsieur Faivre assurera la
direction.
Au début des années
cinquante sont enseignantes au Pied‑des‑Côtes : Madame André, puis Madeleine Rué (Madame Guyot) et Berthe Pautot.
Les enfants du Pied-des-Côtes en 1932, au temps du couple d’instituteurs
Faivre
De haut en bas et de gauche à droite
1 – Mauricette Lombard, Paul Stenneler, André Jurin, Emile Voisin, Gaston Bloclo, Bernard Voisin
2 – Félicia Acremen, Germaine Pautot, Jeannette Pautot, Simone Jacquot, Paumette Mathey, Maurice Grosjean, Georges Genet
3 – André Beurier, Eugène Taiclet, Suzanne Beurier, Suzanne Verdant, Simone Rosière, Marie Stenneler, Renée Lombard, Marie-Rose Laclef
4 – Liliane Lombard, Odette Acremen, Agnès Jeanparis, Renée Jacquot, Gilberte Mathey, Renée Mathey, Jeanne Jurin, Gilbert Richard, André
Taiclet
À La Piotnaz
Le 25 mai 1913, le
conseil Municipal se soucie de l’enseignement donné à l’école de La Piotnaz : « … Considérant que le nombre d’élèves fréquentant l’école de La
Piotnaz est trop nombreux, que la discipline ne peut-être faite par une institutrice, demande à l’administration préfectorale et à l’inspection académique que le poste soit confié à un
instituteur … » On ne sait si cette demande fut satisfaite de suite, mais avant 1920 enseigne à cette école Monsieur Bourgogne. En 1920 arrive Marie Louise Lombard jeune institutrice
qui sort de l’École Normale (fille du couple Lombard en poste au Pied‑des-Côtes). Elle éduquera de nombreuses générations d’enfants de ce quartier puisqu’elle restera dans cette école jusqu’à
son départ en retraite en 1955.
Des enfants de la Piotnaz en 1942 – la troupe de théâtre réunie chez
Fernand Brachin sur le Plain
De haut en bas et de gauche à droite
1 – Lucienne Gillet, Pierrette Paoli, Jacqueline Paoli, Renée Brachin
2 – Christiane Ballay, Reine Jeanblanc, Stanislava Bodnard, Danielle Regent, Madeleine Lacour, Odile Bouvier, Raymonde
Boffy
À Eboulet
A Eboulet vers 1923
L’institutrice est Madame Jeannin (Jeanne Bourquin). Son fils Pierre (né en 1922) est dans les bras de la
fillette.
En 1901, il y a
quatre‑vingt‑cinq enfants inscrits à l’école d’Eboulet. Celle‑ci est donc agrandie en 1905 et le poste double sera occupé par un premier couple d’instituteurs Albert et Berthe Coppey. Ils
effectueront une longue carrière à Eboulet.
Au début des années
trente on note le passage de mesdames Couturier et Pernol, puis en 1932 arrivent Aimé et Berthe Cachot qui resteront à Eboulet jusqu’en 1958.
Les houillères de
Ronchamp sont la cause du développement des trois écoles Eboulet, La Piotnaz, Le Pied‑des‑Côtes ‑ en notant cependant que les enfants polonais qui occupent en majorité les cités d’Eboulet
fréquentent l’école polonaise de Ronchamp (bâtiment situé en face de l’actuel restaurant la Pomme d’Or et qui deviendra ensuite l’école des
mines).
Les élèves de M Cachot à Eboulet en 1936
De haut en bas et de gauche à droite
1 – Nobert Sarre, Robert Beuchet, Fernand Richard, ?, Raymond Ritouet, Roger Caron
2 – Marcelle Philippe, Marcelle Guyot, Paulette Jeanroy, Jeannette Cachot, Andrée P autot, Gilbert Guillaume, Michel Hugon
3 – Marcel Mozer, Frier, ?, René Sarrazin, Noël Didier, Alfred Mozer
En 1947, la Société
des Houillères de Ronchamp lance un plan de constructions à Eboulet : trente‑cinq maisons doivent être édifiées dans l’année, sur un total de soixante-dix, soit cent quarante logements
ouvriers. Le conseil municipal de Champagney note le 17 janvier : « … Il est indispensable que des écoles soient construites en même temps que les
cités ouvrières. Décide la construction d’un groupe scolaire sur le terrain avoisinant l’école actuelle. » Ce v
œu reste sans suite puisqu’en 1949 les élus de
Champagney réitèrent leur souhait : « … en raison du surnombre des enfants dans le hameau d’Eboulet, la construction d’un bâtiment scolaire pour deux classes devient
obligatoire. » (Délibération du conseil municipal du 24 avril 1949). À la fin de l’année 1950, le conseil municipal
renouvelle son désir d’agrandissement de cette école : « … les salles actuelles étant insuffisantes, surtout au point de vue hygiène, l’effectif
des élèves augmentant chaque année, en 1951 il sera de quatre-vingt-quinze … » ... (Délibération du conseil municipal du 31 décembre 1950). Mais cette période de reconstruction n’est
guère favorable et les années s’écoulent.
Face à ces
difficultés, en octobre 1953 la mairie fait l’acquisition d’un bâtiment, immeuble « Verron » et décide de l’aménager dans l’attente de la construction projetée. Finalement les travaux
démarrent l’année suivante et la nouvelle école ouvre ses portes, en complément de l’ancienne, à la rentrée de Pâques 1955.
À La Houillère
Autrefois il n’y avait
à la Houillère que les écoles privées des mines de Ronchamp. En 1910 il est question de fermer ces écoles. En août, la commune de Champagney demande la création d’une école publique avec deux
classes pour les garçons et deux classes pour les filles en remplacement et accepte l’offre de location à titre provisoire des bâtiments servant jusqu’alors d’école (ces frais étant Partagés
avec la commune de Ronchamp).
Le 25 août 1912,
Champagney demande la suppression de deux emplois d’adjoints à l’école de la Houillère, réduisant ainsi le groupe à une école composée de deux classes. Dix ans plus tard, en 1922 c’est la
mairie de Ronchamp qui propose la transformation de cette école en une classe unique. Champagney rejette cette proposition.
L'une des deux classes de la Houilllère vers 1920 (collection Jacques Taiclet)
Le
père de Jacques Taiclet, Marcel Taiclet est le 4ème en partant de la droite, 2ème rangée depuis le bas.
En juin 1930, la
municipalité de Champagney remarque à propos de l’école de la Houillère : « … l’état déplorable à tous points de vue des bâtiments, des locaux et
dépendances. Tout est, non seulement dans le plus grand état de vétusté, mais aussi dans la malpropreté la plus complète … » (Délibérations du Conseil municipal) et envisage pour la
première fois une nouvelle construction. Un terrain situé à l’est du puits St Charles est même choisi.
Les instituteurs :
avant 1914 on trouve M et Mme Malcuit, dans les années vingt M Bolot puis M et Mme Glanclaude (cette institutrice a débuté au Ban jeune fille, il s’agit de Marie André).
Le bail de l’école
avec la Société des Houillères est renouvelé, conjointement avec Ronchamp, en 1933. En 1948, ce loyer sera de 1200 francs par an.
Après la guerre,
l’idée de construire une école à la Houillère s’impose, l’ancienne ayant largement souffert des combats de 1944. En mars 1953, les communes de Ronchamp et de Champagney sont d’accord sur le
principe. Le 18 octobre 1954 le projet est mutuellement adopté : il s’agit d’un projet‑type d’école à deux classes avec un logement de fonction intégré. L’architecte en est Monsieur Joly de
Vesoul et l’entrepreneur René Stracchi. Champagney financera un tiers de la construction.
Mais comme pour
l’école d’Eboulet, et pour les mêmes raisons, la réalisation s’éternise puisque la nouvelle école ne sera terminée qu’en janvier 1958.
L'autre classe de la Houilllère vers 1920 (collection Jacques
Taiclet)
La tante de Jacques Taiclet, Augusta Taiclet est la 4ème en partant de la droite , 1ère
rangée depuis le bas.