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Vivre à nouveau

 

 

 

 

 

« Je sais bien moi que je suis là, mais je n’y suis

plus tout à fait de la même manière qu’avant. »

 

Pasteur Aimé Boniface

 

 

 luc 1

 Sur le pont du Beuveroux en 1948, Lucien (à gauche) en compagnie de Félix Gorecki

 

 

         Lucien n’a donc que dix-huit ans lorsqu’il rentre de déportation. Mais c’est un vieux qui revient à la vie. « …Certains, d’ailleurs, sont bien mal en point ; on ne sait s’ils s’en remettront. Et tous, nous avons subi trop de carences alimentaires, trop lutté contre le froid, l’épuisement physique, la terreur, dans des conditions sordides, pour ne pas être définitivement marqués. Nous avons vieilli d’au moins vingt ans d’un coup. » remarque Aimé Boniface. (1)

 

 

 

La difficulté pour revivre après « ça », pour revivre avec « ça », est constituée de deux choses qui s’additionnent et se complètent pour le malheur du rescapé.

 

Il y a d’abord le fait qu’il est impossible d’oublier, l’expérience a été tellement traumatisante que, si les évènements et le déroulement de la journée font quand même comme une pause, le soir venu, comme le dit Lucien : « On rentre à nouveau dans le camp. ». Et puis, il y a la réaction des gens qui fut telle, que le silence a été la seule réponse possible de la part des déportés, la réponse la plus appropriée. Ceci est tellement bien résumé par Geneviève de Gaulle-Anthonioz : « Quand nous sommes rentrées de déportation, les gens avaient leurs propres blessures à panser. Au fond, ils n’avaient pas tellement envie de nous entendre. Nous étions peu écoutés, nous, les déportés. Les gens qui ne l’avaient pas été avaient plutôt envie de nous dire : Ecoutez, c’est vrai que vous avez souffert, mais croyez-vous que c’était drôle pour nous ? Ou bien alors ils nous posaient deux ou trois questions polies généralement “ à côté de la plaque ” comme on dit, et nous n’avions pas envie de répondre. ». (2)

 

Etienne Lafond complète ainsi les propos de la nièce du Chef de la France Libre : « J’ai écrit le récit de ma déportation avant mon rapatriement, et puis, ce fut le silence. Je refusais d’en parler car mon expérience était indicible, inimaginable et donc incroyable : le dialogue était donc impossible. Les prisonniers de guerre et les travailleurs du STO étaient revenus en même temps que nous ; il se formait dès lors un étrange amalgame et une incompréhension presque normale. Ce fut donc le silence. ». (3)

 

 

 

         Lucien, lui aussi, par la force des choses, choisira le silence. Que dire lorsqu’on s’entend répondre : « Ce ne devait pas être si terrible que, ça puisque tu es revenu. » ou encore : « Nous aussi, on a souffert, c’étaient les restrictions, on avait si peu. »

 

 

 

         « “ Si nous en revenons, voudra-t-on nous croire ? ” nous sommes-nous souvent dit là-bas » écrit Aimé Boniface. A leur retour, ils ne furent même pas entendus ! Alors, au mieux, Lucien retrouve les quelques amis de Ronchamp également anciens déportés, Derbich, Birgi et bien sûr Broly, avec lesquels il est possible de parler. Ensemble, ils se comprennent. Par contre, il est impossible de converser avec des prisonniers de guerre confirme Lucien, et il ajoute : « Pendant longtemps, on a parlé de déportation seulement avec des déportés. ».

 

C’est ainsi que, seuls, entre eux, les déportés partagèrent les souvenirs d’une période de la vie relativement courte mais particulièrement intense.

 

         Lucien revoit Jacques Stègre peu après le retour de celui-ci en juillet 1945. C’est Louis Jacques qui lui apporte la nouvelle et, accompagné de son père, Lucien se rendra à Vy-lès-Lure à la rencontre de son camarade de souffrances. Ce dernier est alors dans une condition physique moins catastrophique qu’il ne l’était lui-même à son retour à Ronchamp. Jacques Stègre a, en effet, été soigné depuis sa libération d’Oranienburg, au début du mois de mai. Fin 1945, ils se retrouveront - les trois miraculés - avec Emile Murat à Ronchamp.

 

Les rescapés sont donc tiraillés entre le souvenir omniprésent du camp et le quotidien qu’il faut assumer, supporter, gérer dans la souffrance physique et morale.

 

Charlotte Delbo a écrit des pages poignantes sur ce sujet précis : « Je vis sans vivre. Je fais ce qu’il faut faire. Parce qu’il faut, parce que les gens le font. Parce que j’ai un fils qui n’est pas encore élevé. Ne crois pas que j’aie jamais la tentation d’en finir. Il n’y a rien à finir. Je me demande comment font les autres, ceux qui sont revenus. Toi, par exemple. Comme moi sans doute. Semblant. Ils vivent en apparence. Ils vont, ils viennent, choisissent, décident. Ils décident où aller en vacances, ils décident de quelle couleur sera le papier de la chambre. Quand nous avons dû à chaque minute décider entre vivre et mourir. Je fais ce qu’on fait dans la vie, mais je sais que ce n’est pas cela, la vie, parce que je sais la différence entre avant et après. ». (4)

 

 

 

Ce livre de Charlotte Delbo – « Mesure de nos jours » - est entièrement consacré au retour et à la difficulté de vivre à nouveau : « Qu’il nous ait fallu une volonté surhumaine pour tenir et revenir, cela tout le monde le comprend. Mais la volonté qu’il nous a fallu au retour pour revivre, personne n’en a idée. Tout le temps que nous étions là-bas, nous étions tendues vers le but, un seul but : rentrer. Rentrer, nous ne voyions pas au-delà. Rentrer, après tout serait facile. Qu’étaient les difficultés de la vie auprès de ce que nous avions enduré et surmonté ? Et c’est bien là que nous nous trompions. Et c’est là que nous avons été prises au dépourvu. Tous les problèmes de la vie se posaient : travailler, se loger, se faire sa place. Rentrer n’avait pas tout résolu. Il fallait s’y attaquer avec des forces diminuées, une santé altérée, une volonté entamée. Le courage qu’il nous a fallu à ce moment-là, personne ne s’en rend compte. ».

 

 

 

Evoquer les années d’après-guerre vécues par Lucien, les premiers temps de cette vie nouvelle qui débute avec le poids et les conséquences de la déportation sur le quotidien, est difficile parce que là, nous touchons à des choses et à des sentiments personnels, mais aussi parce que sont concernés directement, son épouse et ses enfants. Nous approchons de la vie privée et donc, nous nous contenterons de montrer que ce retour à la vie fut d’autant plus difficile qu’il fut associé à un contexte économique d’après-guerre fait de pénurie, de rationnement et de manque de logements.

 

 

 

La vie de Lucien Berthel franchit un degré de plus vers la normalité grâce au mariage. En 1948, il unit son destin à celui d’Hélène Szymanska qui habite alors les cités du puits du Magny, quartier tout proche de Ronchamp, mais situé sur la commune de Magny d’Anigon. Les parents de la toute jeune fille sont arrivés à Ronchamp en 1929, à la fin de la période d’immigration polonaise.

 

Si Hélène Berthel se souvient de sa rencontre le 14 juillet 1946 avec ce beau garçon aux cheveux frisés, elle se rappelle aussi de ce jour de 1945 où elle l’aperçut pour la première fois. En compagnie de Gilberte, une sœur de Lucien, elles rentraient de Ronchamp. Arrivées devant la maison des Berthel, elles aperçoivent Lucien à la fenêtre, le cheveu encore ras et le visage bouffi. Gilberte lui dit que c’est son frère et Hélène de s’exclamer : « Qu’est-ce qu’il n’est pas beau ! ».

 

Puis, Hélène découvrira ensuite, en Lucien, un autre jeune homme. Rien ne laissera soupçonner ce tout proche passé de déporté, si ce n’est un traitement médical qui l’oblige à aller jusqu’à Belfort pour y subir des piqûres (A partir des années soixante, Lucien ira régulièrement en cure pour contrer la décalcification et soigner les rhumatismes, à Rochefort d’abord, puis à Bourbonne-les-Bains).

 

Unis, les jeunes gens sont obligés de vivre chez les parents d’Hélène, à Eboulet. C’est à cause de la crise du logement, mais aussi à cause de l’obstination de Lucien qui refuse de bénéficier d’un logement fourni par la fonderie, qu’ils sont condamnés pendant près de deux ans à cette cohabitation. La belle-mère de Lucien soigne ses incessants maux d’estomac avec des tisanes d’absinthe officinale. « C’était amer, mais ça donnait de l’appétit. » se souvient Lucien. La plante croissait même au bord de la rivière.

 

Vivre chez des parents, pour des jeunes mariés, n’est pas la solution idéale. Le couple, finalement, achète une petite maison sérieusement endommagée par les bombardements. Elle se trouve au Beuveroux sur la commune de Champagney. D’importants travaux s’imposent. Avec l’aide de son beau-frère, Lucien rase la maison et réalise les fondations d’une construction nouvelle. Tous les jours après le temps passé à l’usine, il s’emploie à mener à bien ce projet. Pendant les travaux, ils vivent dans une maison préfabriquée de trois pièces installée derrière, sur le même terrain.. Le jeune marié ne ménage pas ses efforts et rien ne l’arrêtera, ni le contexte économique défavorable, ni sa santé qu’il devrait prendre en considération. Si bien, qu’il maigrira à nouveau durant cette période. Hélène, quant à elle, depuis le jour où elle a quitté l’école, travaille au tissage de La Côte. Un salaire entier est absorbé par les travaux car il n’est pas question de contracter un emprunt. C’est le temps des sacrifices et, si rien n’est gaspillé, ce n’est pas parce que Lucien a été privé de tout en Allemagne. C’est ainsi parce qu’il n’y a pas d’autres possibilités, mais aussi, parce que tous ont été élevés dans cet esprit d’économie.

 
luc 2Hélène et Lucien Berthel en voyage à Annemasse en 1954

Ces années seront dures. On nous fera remarquer qu’elles le furent pour tous. C’est vrai, les tickets de rationnement resteront en vigueur jusqu’au début des années cinquante. C’est le temps des restrictions qui perdurent et des privations qu’on subit. Pour ce qui les concerne, Hélène a cette belle conclusion : « Il fallait qu’on s’aime pour tenir le coup ! » et Lucien de relativiser la description d’un tableau qu’il ne veut pas se rappeler si noir que ça : « Ce n’était pas la famine, quand même ! ».

 

Et, à cette remarque, je me pose la question de savoir si ce n’est pas l’ancien déporté qui réagit ainsi. Celui qui a tellement souffert, et qui considère que ce difficile quotidien de l’après-guerre n’a pas été si terrible que ça. Car Lucien n’a jamais supporté qu’on se plaigne pour des « bricoles ». Nous touchons là un problème difficile à cerner. Il s’agit des conséquences de l’expérience concentrationnaire sur le tempérament et les réactions des rescapés quant à leur entourage direct, leur famille.

 

Connaissant maintenant un peu le caractère de Lucien, cette personnalité qui justement l’a poussé à s’engager en août 1944, il n’est guère possible de faire la part des choses. S’il est évident que ces mois passés en Allemagne dans les conditions que l’on a décrites, ont eu une influence sur l’après, sur la vie de tous les jours, sur la vie familiale et aussi sur l’éducation des enfants ; rien ne permet d’affirmer que Lucien aurait été très différent dans ses choix et ses prises de positions s’il n’avait pas vécu cette expérience « là-bas ». Car, il était bel et bien volontaire et intransigeant « avant ».

 

Et puis, on ne peut pas faire abstraction du contexte et de la morale de l’époque. Par exemple, c’est dans toutes les familles qu’on se tenait bien à table et que les enfants n’y parlaient pas, car telle était l’éducation du moment. Ce qui nous semble aujourd’hui de la rigueur n’était pas l’apanage des seules familles dont le chef était un déporté.

 

Lucien ne sait pas s’il a été plus dur envers ses fils parce qu’il a été déporté. Et, c’est un fait, en ce qui le concerne, la frontière est bien difficile à dessiner entre ce qui est de sa personnalité et ce qui est conséquence de son expérience de concentrationnaire.

 

 

 

Des études ont montré que, parmi les enfants de déportés, ce sont les aînés qui ont le plus souffert de cet étrange statut de « fils de déporté ». Nous ne poserons pas la question aux fils de Lucien - Christian né en 1950 et Patrick né en 1953 – pour les raisons évoquées plus haut.

 

Je reste pourtant convaincu que l’entourage du rescapé a indirectement souffert de la déportation du père (ou de la mère). C’est obligé. Beaucoup de déportés qui ont témoigné ensuite par l’écriture, ont tenté d’expliquer cela. Ainsi, encore Charlotte Delbo : « Si les camps nous avaient endurcis… C’est tout le contraire. Tout nous atteint plus durement avec notre sensibilité écorchée. ». Marie Jo Chombart de Lauwe évoque  l’éventuelle agressivité du déporté qui, en société, peut laisser ses proches pantois : « Micheline Maurel, une de nos camarades de Ravensbrück, face aux plaintes de personnes de son entourage dans la vie normale, s’est exclamée :“ Imbéciles, ne voyez-vous pas que vous êtes heureux.” ». Quant à Siegfried Meir il constate aujourd’hui encore : « Je ne suis toujours pas intégré dans la vie normale. Les camps de concentration m’ont rendu prématurément blasé, m’ont fait perdre tout sentiment violent de peur, d’amour ou de joie. ».

 

 

 

Une chose est sûre, Lucien n’a pas raconté ses mois d’horreur à ses enfants, ni à son épouse d’ailleurs. Cependant, Hélène se rappelle les nuits habitées par les cauchemars et l’absence de commentaires de la part de Lucien à propos de ces retours nocturnes dans le camp. Madeleine Aylmer-Roubenne, déportée à Ravensbrück, s’exprime ainsi sur ce silence: « Et, quand je vous aurai dit tout cela, et bien davantage, vous ne saurez rien encore ; tout ceci, heureusement pour vous, restera loin de vous, car, notre vie, nous sommes seules à la connaître et nous ne souhaitons pas la faire partager. » (5) et plus loin, elle précise encore : « Sans doute étais-je devenue trop exigeante. Entre nous (les revenants), et les autres, un malentendu s’installa.

 

Qu’avons-nous trouvé en rentrant, Une famille qui nous avait pleurés, qui osait à peine espérer nous revoir, qui avait essayé de suivre le périple de notre déportation, de prison en prison, d’un camp à l’autre, par des démarches épuisantes, généralement vaines. Ils avaient dû envisager toutes les éventualités. La torture, la maladie, la mort …

 

Certes, ils avaient eu peur pour nous, ils avaient eu leur part de peine, de souffrances ; seulement à notre retour, celles-ci s’estompaient pour disparaître. Les nôtres pas. ».

 

  luc 3

 Lucien au début des années cinquante


Au cours de ces années d’après-guerre, il y a la déportation qui emplit la tête de Lucien et il y a aussi les nombreuses rencontres avec les amis de la Résistance. On est alors en pleine période de reconnaissance du groupe du Chérimont, on essaie de comprendre ce qui s’est passé et Louis Jacques est chargé officiellement de la liquidation du maquis. Alors, bien sûr, pour Lucien, cette histoire est omniprésente.

 

Dans le même temps, il est pris par le monde associatif propre à la Résistance et à la Déportation. Plus tard, il choisira la Fédération Nationale des Déportés et Internés Résistants et Patriotes et ensuite, logiquement, il adhérera au Parti Communiste, seule structure à défendre, à ses yeux, les valeurs de la Résistance. (6)

 

Enfin arrivera le temps du témoignage. « Pour le grand public, à la période des révélations pénibles sur l’univers concentrationnaire, a succédé une période de silence, en un sens bien compréhensible. Mais, dans les années 70, est apparue une nouvelle génération qui ne soupçonnait pas que de telles horreurs aient pu exister, qui avaient mis en jeu non seulement la vie, mais le sens même du destin de l’espèce humaine. Notre génération est la dernière pour laquelle les crimes hitlériens restent encore un souvenir. Pour ceux qui nous suivent, c’est déjà de l’histoire. ». (1)

 

C’est pourquoi, voilà environ une dizaine d’années que Lucien, avec d’autres compagnons de déportation, apporte son témoignage dans les collèges et les lycées. A l’analyse d’Aimé Boniface, il ajoute comme motivation, l’évolution des évènements politiques en France et les succès de l’homme du « détail » (7), la vigueur du fascisme en Europe, la bonne santé des thèses négationnistes. Au cours de cette période, il a dû, forcé et contraint, effectuer, une nouvelle fois, ce retour sur soi si pénible. Mais il le fallait, mais il le faut.

 

« Il faut le faire à la place de ceux qui ne sont pas revenus et qui n’ouvriront plus jamais la bouche ici-bas. Mais il faut se forcer ; on n’en a guère envie. Il faut se faire violence pour essayer d’entrouvrir ce lourd secret lové à l’intérieur de notre chair et de notre esprit. Il faut le faire à cause des nôtres, à cause de tous ces visages qui nous habitent. Comment les oublierions-nous tous ces camarades, ces frères aimés et trop tôt disparus ? Leur mémoire nous hante et nous poursuit. Elle monte des clairières de la forêt germaine avec des volutes âcres du « four », elle s’imprègne dans l’ombre gluante des cachots, elle flotte sur les places d’appel, les tunnels, les chantiers, les baraques, et tant de lieux où ils ont agonisé solitaires. » (1)

 

 

 

Lucien risque de surprendre - voire de choquer - lorsqu’il affirme, à propos de ces mois passés à Ellrich, à propos de cette expérience qui lui a montré toutes les facettes de l’être humain : « Je ne regrette rien ! ». Il ne regrette rien parce qu’il a vu que l’homme - étrange animal – est capable des comportements les plus extrêmes, le pire et le meilleur, surtout le meilleur, insiste Lucien. Alors, il accomplit ce travail de mémoire, et il remplira cette mission jusqu’à son dernier souffle parce qu’en fait, c’est bien pour cela qu’il est revenu de cet autre monde. Il en est revenu, pour nous dire à tous :  « Vigilance ! ».

 

 

 

(1) Aimé Boniface, déjà cité

 

(2) Caroline Glorion, « Geneviève de Gaulle-Anthonioz », Plon - 1997

 

(3) Discours du 28 avril 1996 à Villecerf, déjà cité

 

(4) Charlotte Delbo, « Mesure de nos jours », déjà cité

 

(5) Madeleine Aylmer-Roubenne, « J’ai donné la vie dans un camp de la mort », éditions J C Lattès – 1997

 

(6) Aujourd’hui, ouvrier à la retraite, silencieux et discret, Lucien est aussi un artiste à l’imagination fertile. Seuls ses proches le savent. D’ailleurs des créateurs reconnus sont de ses amis. Ses matériaux privilégiés sont le bois et aussi, bien sûr, le métal. A partir de là, il crée des animaux, mais également des humains. Ses œuvres , pures, lisses et fluides, font songer à Brancusi. Elles ne font que l’évoquer seulement car Lucien parcourt seul un chemin qui serpente entre abstraction et figuration. Une démarche qui ne laisse pas indifférent.

 

(7) Pour les jeunes et les générations futures : en 1987, fidèle à sa stratégie faite de provocations verbales, Le Pen avait déclaré que les chambres à gaz avaient été un détail de l’histoire de la Seconde Guerre Mondiale.

 

  1947

 En 1947, cérémonie au cimetière de Magny Danigon le jour de l'inauguration du monument
aux fusillés du 18 septembre 1944.

 



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Dédicace : Partir pour l'Allemagne ! - dédicace

 

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